Ejaculation précoce n’est pas éjaculation prématurée.
L’éjaculation prématurée est une éjaculation intervenant de manière précipitée et échappant au contrôle de l’homme. Elle est principalement due à une méconnaissance du corps entraînant l’incapacité pour l’homme de repérer les signaux annonciateurs de l’éjaculation et/ou à des causes psychologiques telles que le stress. L’éjaculation prématurée se traite très efficacement en sexothérapie.
En quelques séances d’entretien, la conscience du corps de l’homme, du corps du partenaire et l’apprentissage de la maîtrise de l’éjaculation par le biais d’exercices pratiques permettent la dédramatisation du trouble et la progression vers une synchronisation de l’éjaculation.
L’éjaculation précoce, en revanche, est une éjaculation qui intervient si rapidement que même l’intromission est compromise. Elle est qualifiée de « primaire » lorsque le patient en souffre depuis toujours. Elle est dite « secondaire » si elle est apparue plus tard dans la vie sexuelle du patient.
Pendant longtemps, la seule pharmacopée disponible était à base de dapoxétine et se prenait par voie orale entre 1 et 3 heures avant le rapport sexuel.
Depuis février 2018 est disponible en France un nouveau spray anesthésique pour traiter l’éjaculation précoce primaire, le Fortacin. Son application est simple : 3 pulvérisations à chaque fois pour couvrir la totalité du gland et ceci, toutes les 4 heures avec une limite de 3 fois par 24 heures. Son efficacité se renforce par une utilisation répétée et les tests ne révèlent pas d’effet indésirable mais il y a bien quelques effets secondaires locaux, pour le patient comme pour le partenaire.
Ceci est un médicament et doit être prescrit par un médecin. Toutefois, il n’est pas remboursé par la Sécurité Sociale.