Chez les hétérosexuels, très (trop) souvent sexualité rime et se réduit à pénétrer. Or, pour arriver à un orgasme, l’organe que la femme doit solliciter est le clitoris et la « friction » vaginale n’est qu’un des multiples moyens de le faire. Donc, pour multiplier les occasions d’atteindre l’orgasme, il est recommandé de diversifier les modes de sollicitation du clitoris.
Il est donc important que les femmes indiquent à leurs partenaires ce qu’elles aiment et comment elles l’aiment. Les femmes doivent cesser de réfléchir à leur image au lit (« je ne suis pas belle car je ne suis pas mince/jeune/ maquillée/musclée/coiffée… ») pour s’autoriser tout simplement à être dans le ressenti de ce qu’elles aiment et à l’exprimer à leurs partenaires.
En raison de leur anatomie, les hommes apprennent très tôt (dès le moment où ils urinent hors de la couche) à connaître leur sexe. Ils le touchent et le manipulent plusieurs fois chaque jour et, lorsqu’ils arrivent à la puberté, ils ont en général déjà une connaissance assez précise de ce qu’ils aiment et de ce qui provoque ou non des sensations agréables pour eux. Les filles au même moment en savent le plus souvent beaucoup moins sur elles-mêmes. D’où l’importance majeure d’une éducation sexuelle de nos filles.
Elles doivent également cesser de se juger entre elles et de porter un regard négatif sur les femmes qui ont une sexualité active, épanouie, riche. Car il y a aussi beaucoup de femmes qui, par leur intransigeance et la culpabilisation, contribuent à véhiculer l’image négative de la « salope », ce n’est pas seulement le fait des hommes.